
Chez Adalia 2.0 des personnalités différentes se côtoient, chacune avec leur parcours, leurs connaissances, leurs compétences propres et leurs passions respectives. Un objectif commun ? Celui de s’activer pour répondre aux missions de la structure dans laquelle ils évoluent. Par son métier, chaque membre de l’asbl accompagne l’évolution des pratiques dans les espaces verts professionnels et particuliers pour la préservation de la biodiversité !
Celia Larrinaga-Balseiro est conseillère technique. Elle accompagne notamment les communes dans leurs évolutions pour une gestion raisonnée des espaces verts. Découverte !
Célia, bonjour ! Peux-tu nous dire ce que tu fais chez Adalia 2.0 ?
" J’accompagne les communes et les gestionnaires d’espaces verts, tant les professionnels que les particuliers, pour les sensibiliser et les former à la gestion écologique. Concrètement, je fais des visites de terrain, souvent à la demande des communes, pour analyser leurs problématiques et leur proposer des solutions adaptées, toujours avec l’idée de favoriser la biodiversité.
Je donne aussi des formations : gestion écologique des espaces verts, avantages du fauchage tardif, lutte contre les plantes exotiques envahissantes, adaptation aux changements climatiques… J’ai développé une spécialité autour de la gestion des eaux pluviales : revêtements perméables, végétalisation, infiltration… Un sujet passionnant, qui évolue constamment.
Avec mes collègues, nous organisons également des journées de terrain ou des matinées d’échanges, par exemple. Ces moments permettent aux communes de partager leurs expériences, de voir des démonstrations de machines et d’outils et d’échanger sur les difficultés qu’ils peuvent rencontrer. C’est toujours très riche et ces activités renforcent les services que les communes peuvent se rendre entre elles.
Enfin, je participe comme jury dans des projets comme Wallonie En Fleurs ou Les Jardins Remarquables de l’asbl Pajawa (Parcs et Jardins de Wallonie). J’y apporte mon expertise en gestion écologique pour conseiller les gestionnaires et valoriser leurs initiatives.
Ce que je préfère dans tout ça, c’est animer des formations, surtout autour de la gestion de l’eau. La thématique est porteuse et il y a un réel intérêt. C’est gratifiant de voir les participants repartir contents, avec de nouvelles idées à mettre en œuvre. "
Comment es-tu arrivée là ? Quel a été ton parcours ?
" J’ai commencé par un bachelier en agronomie, finalité environnement, puis j’ai poursuivi avec une passerelle vers un master en sciences de l’ingénieur industriel, orientation environnement, à Ath.
En 2018, j’ai posé ma candidature pour un poste dans le cadre du projet Wallonie en Fleurs. Le directeur de l’époque m’a alors redirigée vers un poste de conseillère technique qui allait bientôt s’ouvrir. Au même moment, je passais aussi un entretien dans une entreprise pharmaceutique pour un poste de Quality Engineer. J’ai d’ailleurs été reprise et je venais de commencer : à la fin de ma toute première journée, j’ai appris que j’étais également engagée chez Adalia 2.0. Le choix a été vite fait : j’ai pu quitter la société après une semaine, parce que je me sentais bien plus attirée par le milieu d’Adalia 2.0. "
Quelles sont les compétences et les connaissances phares pour faire ton métier ?
" Il faut aimer donner des formations, parce que c’est une grande partie du travail. Être à l’aise à l’oral, savoir vulgariser et s’adapter au public, tout en motivant et en convainquant. L’humour m’aide beaucoup pour rendre certains sujets plus légers, surtout quand il s’agit de thèmes parfois perçus comme techniques ou un peu “lourds”.
Il faut aussi être curieux et mettre régulièrement ses connaissances à jour. Être à l’écoute des participants est essentiel : ils partagent souvent des retours de terrain très utiles, et même si je ne suis pas toujours d’accord avec tout, ça nourrit mes réflexions et mes recherches.
Enfin, il faut savoir organiser des projets, travailler en équipe, et garder l’esprit de coopération."

Rencontres-tu des difficultés dans tes missions ?
" Eh bien, il faut d’abord, rester au courant des évolutions, ce qui est un vrai défi. On est en recherche permanente de nouvelles informations : colloques, webinaires, articles scientifiques… Mais les formations réellement concrètes et avancées manquent encore, surtout en Belgique. On regarde souvent du côté de la France, où certains sujets sont plus développés.
Il y a aussi le manque de temps. Les demandes des communes augmentent, et il arrive qu’on doive reporter un accompagnement de plusieurs semaines voire mois. Parfois, les communes font leur demande un peu tardivement, ce qui complique les choses.
Et puis, il y a les périodes très intenses, comme le printemps ou l’automne, où tout arrive en même temps : visites, événements, déplacements. Ça peut être fatigant et stressant. Enfin, parfois, l’organisation de certains événements se complique lorsqu’il y a un manque de réactivité de partenaires ou de participants. "
Peux-tu nous dire un mot sur Adalia 2.0 ? Qu’est-ce que tu apprécies ou apprécies moins ?
" Ce que j’aime le plus, c’est l’esprit d’équipe. On fonctionne dans l’entraide, avec de la créativité pour s’améliorer continuellement. On a aussi une certaine résilience face aux défis que rencontre le secteur associatif.
J’apprécie aussi la polyvalence et l’évolution constante du métier. Il y a toujours quelque chose de neuf à apprendre ou à faire. Les thématiques évoluent aussi, ce qui amène du renouveau. Et je trouve que notre service communication apporte un vrai dynamisme : graphisme, visibilité, diffusion… On reçoit beaucoup de retours positifs là-dessus.
Ce que j’aime moins, c’est l’instabilité du secteur associatif, qui n’est pas toujours facile à vivre. "
Et pour finir, quel est le premier conseil qui te vient en tête pour commencer « Le Jardin de Demain » ?
" Miser sur les solutions fondées sur la nature (un concept français). Ça veut dire : végétaliser le plus possible, déminéraliser quand on le peut, et laisser le vivant reprendre sa place. C’est essentiel pour permettre à nos territoires de mieux s’adapter au changement climatique mais aussi pour enrayer l’effondrement de la biodiversité. "
Merci à Célia pour son partage et bon succès dans la suite de ses projets ! ■
Un portrait rédigé par Eve Libois, chargée de communication.
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