• Tout d’abord, à l’aide d’une binette ou d’un sarcloir, désherbez vos parterres avant l’hiver. Placez ensuite un paillis de feuilles mortes ou d’autres matériaux pour éviter les repousses. Pour ce faire, récoltez vos feuilles (saines) à la tondeuse et videz le bac de ramassage pour couvrir le sol dans vos massifs de vivaces et d’arbustes sur une dizaine de centimètres d’épaisseur. Les plantes seront protégées du froid et les mauvaises herbes ne pourront pas lever.

• Le buis est, depuis quelques années, victime de parasites et de maladies qui rendent sa culture difficile. Si vous cherchez une alternative aux buis, sachez qu’il existe diverses espèces qui présentent des caractéristiques semblables, sans être atteintes par la pyrale ou les champignons du buis ! Voici des exemples de plantes qui peuvent aisément se substituer au buis dans un jardin : Le houx crénelé (Ilex crenata), l’Osmanthus (Osmanthus burkwoodii), l’if (Taxus baccata),… Pour davantage d’informations, visionnez notre nouvelle vidéo sur le sujet.

• Que faire des branches coupées et des buis arrachés ? Les buis contaminés peuvent être déposés dans les recyparcs et parcs à containers à condition de transporter les plantes arrachées bien emballées afin d’éviter les dispersions. Le compostage sur dalle effectué par les Intercommunales permet une montée en température suffisante pour éliminer les chenilles et chrysalides. L’incinération n’est pas nécessaire et le compostage à la maison est déconseillé.

• Un rosier sans taches ? Beaucoup de rosiers sont réputés pour être sensibles aux maladies (oïdium, taches noires, rouille), rendant leur culture difficile sans l’emploi régulier de fongicides. Fort heureusement, certains obtenteurs ont choisi comme critère de sélection la résistance aux maladies. Il existe un label allemand (ADR) attribué à des rosiers d’exception très résistants.
  
  Si vous préférez éviter l’importation de variétés étrangères, les pépinières Lens en Flandre, cultivent des rosiers résistants qui sont revendus au sud du pays. Renseignez-vous auprès d’un pépiniériste proche de chez vous afin d’être au mieux conseillé

• Avant de planter un nouvel arbre fruitier, prenez le soin de choisir une variété peu sensible, voire résistante aux maladies. Les variétés fruitières sélectionnées par le Centre wallon de Recherches agronomiques de Gembloux (variétés « RGF-Gembloux ») sont à privilégier étant donné leur bonne rusticité et leur adaptation au terroir avec une bonne tolérance aux maladies. Ainsi, lorsque vous achetez un arbre chez votre pépiniériste, cherchez une étiquette dotée du logo ‘Certifruit’ qui reprend l’identité complète de votre arbre fruitier et un numéro d’identification qui garantira sa provenance. Bien entendu, des pépiniéristes expérimentés peuvent vous conseiller certaines nouvelles variétés non-labellisées tout aussi intéressantes. 

• Surveillez vos arbres fruitiers car les campagnols sont très friands de leurs racines.
  Signe extérieur : la racine principale est taillée en pointe comme un crayon, ce qui provoque la mort rapide de la plante. Le campagnol creuse des galeries dans le sol à 30-50 cm de profondeur dont la terre est rejetée en tas irréguliers.
  
  Préventivement, si vous devez réaliser une nouvelle plantation sur un terrain susceptible d’accueillir des campagnols, protégez les racines en plaçant dans le trou de plantation un grillage tout autour (ø des mailles 13 mm maximum). Celui-ci sera enterré à 60 cm de profondeur et dépassera de 50 cm au-dessus du sol afin d’emballer entièrement les racines jusqu’au collet. Pour voir les étapes en images, visionnez notre vidéo « Plantation et taille d’un arbre fruitier ».
  
  Si les campagnols sont déjà présents, réalisez des piégeages très régulièrement. Cela consiste à placer des pièges dans les galeries de campagnols (pièges pince, tubes auto fermant ou pièges « guillotine ») en portant des gants.

• C’est le moment de ramasser les feuilles malades et les fruits pourris aux pieds des arbres fruitiers. Ceci est particulièrement important pour les pommiers et poiriers atteints de tavelure ou de rouille, afin d’éviter la propagation des spores au printemps prochain. Les larves de carpocapses restent parfois dans les fruits tombés au sol. Prenez donc la peine de les ramasser régulièrement et de les détruire. Pensez également à retirer les bandes de carton qui ont servi de pièges autour des troncs.

Source complémentaire: Les Bulletins de santé du végétal du Hauts-de-France
Rédaction: Adalia 2.0 asbl
Collaboration: Centre d’Essais Horticoles de Wallonie