Planter un arbuste est un premier pas vers un jardin plus vivant… mais encore faut-il qu’il survive à ses premières années ! En hiver, lorsque la nourriture se raréfie, certains animaux sauvages (lapins, campagnols, chevreuils) n’hésitent pas à s’aventurer dans les jardins pour se nourrir. Discrets et surtout actifs à la tombée de la nuit, ils laissent rarement le temps de les observer, mais leurs dégâts, eux, ne passent pas inaperçus : racines rongées, bourgeons croqués, tiges écorcées…

Protéger vos plantations dès le départ est donc indispensable pour assurer la bonne reprise de vos arbustes et maintenir un jardin en pleine santé.

Quels animaux causent des dégâts et comment les reconnaître ?

Les campagnols
Ils creusent des galeries et attaquent le collet et les racines des jeunes arbres et des légumes. Leurs dégâts, souvent souterrains, mettent en péril la plante avant même que vous n’en compreniez la cause.

Les lapins
Friands des bourgeons et des jeunes pousses, ils sectionnent les tiges nettes et laissent derrière eux de petites crottes rondes caractéristiques. Ils s’attaquent facilement aux arbustes encore tendres.

Les chevreuils
Plus rares dans les jardins mais particulièrement destructeurs. En hiver, ils s’alimentent des bourgeons et peuvent arracher l’écorce sur plusieurs dizaines de centimètres, entraînant parfois la mort de l’arbre.

Pourquoi protéger vos arbustes dès la plantation ?

Les jeunes arbustes sont fragiles : leur écorce est fine, leurs racines encore limitées, et leurs réserves faibles. Ils sont donc très vulnérables aux morsures et aux arrachages.
Une bonne protection doit être maintenue au moins 2 à 3 ans, et jusqu’à 5 ans dans les zones à chevreuils.

Une seule nuit de dégâts peut suffire à compromettre plusieurs années de croissance.

Les clôtures : utiles… mais limitées

Installer une clôture autour du jardin peut empêcher l’entrée des chevreuils, mais elle n’arrêtera ni les lapins ni les campagnols. Évitez les clôtures dont les mailles mesurent moins de 10 cm : elles bloquent le passage des hérissons, précieux auxiliaires du jardin.

Les protections les plus efficaces pour vos jeunes arbustes

Pour protéger vos arbustes et jeunes arbres, il est préférable de se tourner vers des solutions individuelles qu’on trouve dans le commerce : gaines, manchons, tubes, filets,…

Si vous observez des galeries de campagnols aux alentours, il est indispensable de protéger les racines et le collet également. Lors de la plantation, entourez les racines d’un grillage métallique (diamètre des mailles de 13 mm maximum). Celui-ci doit être enterré à environ 60 cm de profondeur et dépasser de 50 cm au-dessus du sol pour venir épouser le tronc.

Pour plus de conseils contre ces rongeurs, rendez-vous sur cette page.

Alternatives naturelles : protéger sans plastique

Pour les jardiniers adeptes du zéro déchet ou du bricolage, il existe des solutions très efficaces :

• une protection à partir de branches épineuses (ronces, aubépine, prunelier,…) à ficeler autour de l’arbuste.
• Badigeonner le tronc et les branches avec un mélange répulsif naturel. Ce badigeon est composé de bouse de vache, d’huile de lin et de sable fin. Voici une vidéo qui illustre ces techniques !

Planter un arbuste, c’est investir dans l’avenir de votre jardin.
Le protéger, c’est lui donner toutes les chances de s’enraciner durablement et de résister aux aléas naturels mais aussi aux visiteurs affamés de l’hiver.

Avec quelques gestes simples, vous évitez des dégâts parfois irréversibles et contribuez à créer un jardin résilient, vivant… et accueillant pour toute la biodiversité.