« Adalia 2.0 ». Peut-être avez-vous déjà entendu ce nom. Peut-être vous est-il simplement familier, mixant charme et modernité, et pourtant, vous ne parvenez toujours pas à déterminer ce qu’il cache. Qu’à cela ne tienne, alors que 2024 se profile à l’horizon, l’asbl Adalia 2.0 souhaite se présenter ! 

Portrait d’une structure enracinée dans le sol wallon, semant au vent ses bons conseils pour une gestion écologique des espaces verts.

Si l’asbl Adalia 2.0 avait un visage, on se plairait à l’imaginer telle une jeune dame, sourire printanier et cheveux au vent, robe fleurie et chapeau de paille sur la tête, semant des fleurs indigènes dans tous les recoins et s’émerveillant tantôt d’un papillon ou d’une jolie fleur, tantôt d’une abeille ou d’une adventice, tantôt d’une coccinelle… Car c’est d’une coccinelle, nommée Adalia Bipunctata, que l’asbl tire son nom. Cet étonnant coléoptère, grand prédateur des pucerons est connu pour se substituer aux pesticides de synthèse dans les jardins. Créée en 2001, l’asbl Adalia a vu le jour grâce à une campagne de sensibilisation dans les écoles intitulée « des coccinelles plutôt que des pesticides ». Objectif ? Sensibiliser à l’importance des insectes utiles au jardin. Toute la raison d’être de la structure actuelle prenait alors forme : utiliser la nature pour protéger la nature et faire appel à des méthodes alternatives et douces ! 

Dans un autre coin de Wallonie, du côté de Mouscron, une autre structure fait son chemin : le Pôle Wallon de Gestion Différenciée. Imaginons un « grand gaillard » aimant sillonner nos contrées, calepin sous le bras, sachet de graines et conseils en poche. Il accompagne les gestionnaires d’espaces verts publics vers des modes d’entretien respectueux de l’environnement. Un jour, Adalia et Pôle GD se rencontrent. Vous imaginez alors le coup de foudre ! La compréhension des valeurs, l’alchimie, le chemin commun qui se trace ! En 2018, les deux structures fusionnent : c’est la naissance d’Adalia 2.0, la version moderne des deux entités. Succès au rendez-vous, la structure continue de se développer et fait son bonhomme de chemin multipliant alors les projets. Elle se fait connaître du grand public, intéressé par les conseils et informations sur les alternatives aux méthodes chimiques. Et les saisons se succèdent, belles, pluvieuses, venteuses, caniculaires. Dans les espaces verts les méthodes évoluent...  

Tour d’horizon des missions d’Adalia 2.0 

Adalia 2.0, c’est donc une structure aux valeurs fortes : considérant le vivant comme un tout où l’être humain et la nature doivent cohabiter harmonieusement. L’asbl cultive l’audace et la créativité pour atteindre son objectif ultime : la résilience du territoire wallon face aux enjeux climatiques.  

Les 22 personnes qui travaillent chez Adalia 2.0 appliquent les principes de l’entraide, de l’écoute et de la collaboration au sein de réseaux ouverts et bienveillants. S’appuyant sur l’expérience et les données vérifiées, l’asbl vise à fournir des solutions de qualité, fiables et pertinentes à ses nombreux publics. 

Oui, mais concrètement alors ?  

Concrètement, Adalia 2.0 est réellement une espèce indigène implantée dans de nombreux sols wallons :  

• Auprès des écoles, elle n’en est pas à ses premiers essais : elle a conquis le milieu scolaire depuis de nombreuses années grâce à ses kits « Papillons et Coccinelles ». En toute saison l’équipe d’animateurs sillonne les écoles maternelles et primaires pour faire découvrir comment élever des papillons et des coccinelles. Dans ces ateliers ce sont également toutes les notions liées à la biodiversité qui sont développées dès le plus jeune âge. Quand la saison froide est à nos portes, les animateurs sortent leur kit hiver et abordent les thématiques des insectes en hiver, entre autres. Pas en reste, ils fourmillent d’idées pour placer la biodiversité au cœur des esprits des enfants, de leurs professeurs et de leurs familles et développent toujours de nouvelles activités ! 

• Toujours dans le milieu scolaire, c’est sous le projet Secondaire à Ciel Ouvert qu’Adalia 2.0 s’intègre auprès des adolescents, en collaboration avec le Collectif Tous Dehors et en partenariat avec Natagora et Good Planet. Depuis juin 2023, neuf écoles pilotes sont coachées pour mettre en place des espaces naturels dans lesquels les jeunes pourront évoluer et se reconnecter à la nature dans le cadre d’activités scolaires développées en ce sens !

• Au sein des communes, le nom d’Adalia 2.0 est aussi bien connu ! L’asbl est présente pour les sensibiliser et les accompagner dans les pratiques différenciées de gestion des espaces verts. 
  Concrètement, cela signifie qu’elle fournit de nombreux conseils pour gérer la nature à l’aide de méthodes alternatives plus douces : pratiquer la tonte différenciée, verduriser et végétaliser les cimetières et les espaces urbains, favoriser la biodiversité, mettre en place de l’écopaturage, gérer les plantes invasives... On en passe ! Le tout via une série de formations spécialement développées à ces attentions, mais également par des journées découvertes (visites de terrain, démonstrations de machines alternatives, webinaires…) ou encore des projets tels que Wallonie en Fleurs. En parallèle, elle fournit des outils de communication « clé en main » aux administrations communales (panneaux à placer sur site, articles à diffuser dans les bulletins communaux, brochures…) de manière à leur permettre une bonne transmission des pratiques auprès des citoyens ! 

• Quant au grand public, familial, il connait Adalia 2.0 par le biais des anciennes campagnes « Quinzaine des pollinisateurs » ou « Printemps sans pesticides », aujourd’hui rassemblées en un projet commun : le Printemps Au Naturel. Se déroulant du 20 mars au 20 juin, le Printemps Au Naturel vise à rassembler le plus grand nombre d’activités en lien avec les thématiques des pollinisateurs, de la biodiversité et du changement climatique. La campagne se ponctue de la Fête du Printemps au Naturel qui rassemble, dans une ambiance festive et découverte de nombreuses activités pour mettre la nature au cœur des projets des petits et des grands. Notez également qu’Adalia 2.0 développe une série de formations en lignes et de visites de terrain à l’attention du grand public afin qu’il puisse lui aussi évoluer dans ses pratiques ! 

• Enfin, l’asbl Adalia 2.0 a mis en place un réseau d’une cinquantaine de jardineries labellisées « jardiner sans pesticides ». Elle accompagne ainsi ces dernières au travers d’une charte leur permettant d’être labellisées selon plusieurs niveaux, témoins de conseils prodigués à leurs clientèles pour des utilisations plus respectueuses dans les jardins. 

Vous l’aurez compris, Adalia 2.0 brasse large, et s’implante dans tous les milieux et parmi tous les publics. Parmi ses ambitions, continuer à atteindre le plus grand nombre de personnes pour mieux diffuser ses messages et accompagner la transition climatique par des actions concrètes qui permettent de réapprendre les bons gestes et de se reconnecter à la nature. 

Le mot de la fin  

Face à une société en constante accélération, Adalia 2.0 invite ainsi à se recentrer sur la nature, à observer la biodiversité qui n’a pas besoin des artifices humains pour se développer – que du contraire – et à poser des actes plus sensés pour les préserver. 

Experts en matière de gestion écologique des espaces verts et des jardins, les membres de l’asbl Adalia 2.0 cherchent en permanence des pratiques innovantes et adaptées pour former et conseiller les jardiniers, professionnels et amateurs, sur les méthodes les plus durables de conception et de gestion des espaces verts, publics et privés. 

Passionnée et soucieuse de mettre l’humain au cœur de ses actions, l’équipe d’Adalia 2.0 s’anime à l’idée de mettre en réseaux, d’accompagner et de valoriser les initiatives tant citoyennes que professionnelles, en faveur de la résilience territoriale. 

Plus qu’une goutte dans l’océan, sa persévérante sensibilisation auprès du grand public, enfants comme adultes, au rôle majeur des espaces verts pour faire face aux enjeux environnementaux témoigne d’une volonté de sortir de la crise climatique, des problèmes sanitaires, et de l’effondrement de la biodiversité. 

Alors, besoin de conseils ? Vous savez où nous trouver ! 

Un portrait réalisé par Eve Libois, chargée de communication.

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