Chez Adalia 2.0 des personnalités différentes se côtoient, chacune avec leur parcours, leurs connaissances, leurs compétences propres et leurs passions respectives. Un objectif commun ? Celui de s’activer pour répondre aux missions de la structure dans laquelle ils évoluent. Par son métier, chaque membre de l’asbl accompagne l’évolution des pratiques dans les espaces verts professionnels et particuliers pour la préservation de la biodiversité ! 

Perrine Lombaerts est conseillère technique pour les professionnels. Parmi ses missions, elle est chargée projet Wallonie En Fleurs pour une bonne partie de son temps de travail. Le reste du temps, elle le consacre au projet de Valorisation des Entrepreneurs de Parcs et Jardins ou encore à tout ce qui tourne autour de la thématique de l’Adaptation aux Changements Climatiques (ACC) dans les espaces verts. Elle nous en parle ! 

Perrine, peux-tu nous parler de ton parcours ? Comment es-tu arrivée chez Adalia 2.0 ?  

" Petite, j’étais déjà passionnée par les fleurs et je voulais être fleuriste. Mais j’ai ensuite suivi un parcours plus classique en faisant un bac en marketing. J’ai donc occupé des fonctions commerciales pendant 20 ans dans différentes entreprises, grandes ou petites. La passion du végétal est restée un hobby, un “à-côté”. Jusqu’au Covid, où, comme pas mal de personnes, j’ai eu un déclic. Mes enfants avaient grandi, j’ai pu prendre du temps pour moi… Et j’ai décidé de quitter ce que j’appelle gentiment “le boulot alimentaire” pour me tourner, avec évidence, vers le secteur vert. 
 
J’ai suivi une formation à l’IFAPME en Conception et gestion d’espaces verts, avec au préalable une année de mise à niveau en Horticulture. Mais ce n’était pas encore assez axé environnement pour moi. J’ai alors suivi une formation en Gestion de projets environnementaux, avec l’antenne Forem Environnement de Mons. J’ai découvert Adalia 2.0 durant mes formations, puis, ce nouveau bagage m’a permis de postuler avec confiance lorsqu’une offre s’est proposée ! 

J’ai donc commencé à travailler à mi-temps sur Wallonie et Fleurs et l’autre mi-temps sur le projet des Jardineries labellisées « Jardiner Sans Pesticides ». Au bout de six mois, mes fonctions ont évolué et j’ai davantage suivi les projets à destination des professionnels." 

Et donc maintenant, que fais-tu chez Adalia 2.0 ?  

" Je suis conseillère technique pour les professionnels. Plus concrètement, je suis en charge de plusieurs projets, dont le plus emblématique est Wallonie en fleurs. Il s’agit d’un label qui valorise les communes qui s’engagent dans un processus de végétalisation et de fleurissement durable. C’est un travail de fond, avec des critères bien définis, qu’on accompagne tout au long de l’année. 
 
Au quotidien, cela passe par toute la logistique qui accompagne le lancement d’une nouvelle saison : mise à jour de la grille de critères d’évaluation, réception et analyse des candidatures, gestion des jurys qu’il faut constituer pour visiter les communes candidates, planification des visites… Nous veillons à ce que la grille de critères soit la plus lisible possible pour faciliter le travail des communes sur le terrain ou encore à ce que les jurys soient diversifiés pour offrir aux communes un regard riche et des réponses concrètes. 

A l’issue des visites, nous rédigeons un rapport détaillé, avec des recommandations personnalisées selon les critères du label. C’est un vrai guide d’accompagnement pour les communes. 
Enfin, une "année Wallonie en Fleurs" se clôture avec la cérémonie de remise des prix que nous organisons, ainsi que les après-midis d’échange entre communes. Il s’agit alors de trouver des intervenants inspirants et de mettre en lumière de beaux exemples, des retours d’expérience… C’est un projet très vivant, transversal, qui nourrit les autres missions d’Adalia 2.0 autant qu’il en est nourri. Et ça, je trouve ça passionnant." 

Que peux-tu nous dire des autres projets sur lesquels tu travailles ? 

" Je travaille sur un projet de Valorisation des Entrepreneurs des Parcs et Jardins auxquels nous proposons une série de formations adaptées à la conception et l’entretien des espaces verts privés. Nous les accompagnons ainsi dans des pratiques qui favorisent la biodiversité et sont plus respectueuses de la nature et de l’environnement. Concrètement, il s’agit de mettre en place l’agenda des formations, chercher les formateurs, les lieux, faire le suivi des inscriptions, de la logistique, du catering. Une partie du projet consiste à valoriser ces professionnels des espaces verts qui s’engagent pour la nature. Je travaille donc avec mes collègues pour aider à les valoriser sur les réseaux sociaux ou encore sur notre site internet, ou une cartographie permet de les référencer et qu’il faut mettre à jour dès qu’un nouvel entrepreneur s’est formé ! Nous cherchons à conquérir un maximum de ces professionnels alors nous participons parfois à des évènements sur lesquels ils sont présents (salons, foire…), ce qui nous permet d’échanger avec eux directement. 

Enfin, en parallèle, je consacre du temps à la thématique de l’adaptation aux changements climatiques, un sujet central pour l’avenir. Cela demande une mise à jour constante des connaissances, une veille, des formations continues… C’est à la fois exigeant et très stimulant." 

Quelle compétences faut-il pour faire ton métier ? 

" Je dirais qu’il faut d’abord un socle de connaissances en gestion et conception d’espaces verts, avec une vision durable et respectueuse de la biodiversité. Il faut aimer travailler en équipe, faire preuve de pédagogie, être capable de s’adapter à différents publics – car on aborde souvent les mêmes sujets, mais de manière très différente selon à qui on s’adresse. 
 
Et puis, il faut savoir gérer les priorités, le stress, les journées qui ne se ressemblent jamais. Il faut une certaine capacité à lâcher prise aussi, à accepter que la fameuse to-do list ne sera jamais entièrement cochée – ou du moins pas de suite. Puis, il faut garder une dose d’optimisme et de bonne humeur pour jongler avec tout ça. Avoir une certaine capacité d’adaptation en somme." 

Quelles difficultés rencontre-tu pour mener à bien tes projets ? 

" Je dirais que le plus difficile, c’est de jongler entre les projets. Il y en a beaucoup, et chacun est exigeant. Parfois, on passe d’un sujet à l’autre à toute vitesse, et ce n’est pas toujours simple de rester concentrée, alignée, de garder le cap. J’ai appris qu’il fallait savoir se recentrer régulièrement, prendre un temps pour faire le point, et repartir ensuite plus sereine." 

Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans le fait de travailler chez Adalia 2.0 ? Ou apprécies moins ? 

" C’est la première fois que je me sens vraiment utile dans mon travail. Et ça, ça change tout. Je le souhaiterais à n’importe qui. L’équipe est chouette, il y a beaucoup d’entraide, on fait face ensemble aux difficultés. On tire tous le bateau dans la même direction. 
Évidemment, comme partout, il faut composer avec les caractères ou les façons de faire différentes. Mais il suffit parfois de lâcher un peu de lest, de prendre du recul. Ce n’est pas propre à Adalia 2.0, c’est le lot de toute structure qui fonctionne avec des humains passionnés et aux multiples compétences." 

Et pour finir, quel est le premier conseil qui te vient en tête pour commencer « Le Jardin de Demain » ? 

" Retrouver son âme d’enfant. Prendre le temps d’observer, de s’émerveiller, de voir ce qui s’y passe. Se rappeler qu’un jardin n’est pas juste une extension de la maison, mais un espace vivant, avec ses propres besoins. Il faut apprendre à entrer en relation avec lui, plutôt que de vouloir le dominer. Prendre soin du jardin, c’est aussi profiter de ce qu’il a à nous offrir. " 

 Merci à Perrine pour son partage et bon succès dans la suite de ses projets ! ■

Un portrait rédigé par Eve Libois, chargée de communication.

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