Alerte fin septembre 2020

Nous voilà déjà en automne, comme nous rappelle ce temps particulièrement pluvieux !
Pourtant les travaux au jardin ne manquent pas : tailler la haie, tondre la pelouse, planter des vivaces et semer du gazon.
C’est une période clé pour l’entretien du jardin et la préparation de la saison prochaine. 

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Le gazon

Votre pelouse a peut-être souffert des fortes chaleurs estivales. C’est le moment de semer les zones dégarnies et en profiter pour scarifier et amender.

Voici une proposition de programme :

  • Une scarification peut être nécessaire pour aérer et enlever le surplus de feutre ou de mousse dans la pelouse. L’idéal est de passer dans les 2 sens (longueur et largeur).
  • Faites un semis de regarnissage aux endroits dénudés en choisissant des graines de pelouse adaptées à l’emplacement. Les meilleurs moments sont justes avant ou après une pluie.
  • Epandez un amendement afin d’améliorer la structure du sol en y apportant du terreau et du calcaire (la mousse se développe sur sol acide).

Si quelques plantes adventices vous gênent, utilisez un outil manuel adapté pour les extirper. 
Evitez d’utiliser tout engrais, herbicides et autres produits chimiques.

 

 


 

 

outil manuel

Si vous en avez assez de tondre toute votre pelouse, laissez une partie en « fauche tardive » ou envisagez un semis de fleurs sauvages.

Une période idéale pour semer une prairie fleurie est de septembre à mi-octobre. En effet, certaines graines ont besoin de passer l’hiver pour germer. Le spectacle sera garanti au printemps.

Il existe de nombreux mélanges « prairie fleurie » dans le commerce mais méfiez-vous des provenances parfois lointaines de certaines semences qui risquent de ne pas être adaptées à nos régions.

prairie fleurie

 

Au jardin ornemental

  • L’automne est, avec le printemps, une période particulièrement dynamique pour les plantes adventices (indésirables dans la culture). Si vous n’y prenez pas garde, ces plantes indésirables vont se développer et, pour certaines d’entre elles, monter en graines et constituer autant de ressources pour se diffuser au printemps prochain. Profitez notamment de cette période pour déraciner les vivaces récalcitrantes, comme le chiendent ou le liseron.
  • Une attaque d’otiorhynques peut être à l’origine du flétrissement de certaines plantes. Les larves de ce coléoptère vivent dans la terre et s’attaquent au collet et au système racinaire des rhododendrons, érables, rosiers, thuyas,… Un traitement à base de nématodes1 (vers microscopiques) est employé pour lutter contre les larves d’otiorhynques et de hannetons (présentes dans le sol, aussi bien en pleine terre que dans les pots, de septembre à avril). Attention : en dessous de 10°C, le traitement n’est plus conseillé.

 

 

larve othiorynque

Au potager

  • Après la sécheresse et les chaleurs de l’été, le retour des pluies favorise l’émergence des limaces: elles peuvent être redoutables pour les cultures d’automne, notamment salades, choux, chicorées… N’attendez pas pour les piéger : avec des pièges à bière1 ou, plus efficace, un produit à base de phosphate de fer2 , inoffensif pour les autres animaux.
  • Pour freiner la contamination par l’oïdium des courges, supprimez les feuilles atteintes. Seule la lutte préventive est efficace, une fois que la maladie est installée, il n’est pas possible de soigner les plantes. Il n’est pas nécessaire de traiter avec une solution au soufre car ce champignon attaque souvent ces légumes en fin de vie.
  • Gare aux attaques de la mouche mineuse du poireau. En automne, on remarque des galeries au niveau des feuilles, un arrêt de croissance, mais surtout la présence de pupes au niveau du fût qui le rend impropre à la consommation. Au moindre signe de dessèchement ou de déformation, vérifiez s’il n’y a pas de galeries de vers. Avant qu’ils ne descendent trop bas dans le fût, coupez le poireau – jusqu’au ras du sol s’il le faut – et écrasez soigneusement tous les vers. Les poireaux repousseront et vous assureront une seconde récolte en fin d’hiver

 

 

mouche poireau

 

1 Moyens alternatifs aux produits pesticides (pièges, auxiliaires,...).
2 Substances de base ou pesticides d’origine organique ou minérale et/ou à faible impact sur la santé et l’environnement. Utilisez ces produits avec toutes les précautions nécessaires et en dehors des périodes de vols des insectes auxiliaires et autres pollinisateurs.

 

 

 

 

Source complémentaire: Les Bulletins de santé du végétal du Hauts-de-France
Rédaction: Adalia 2.0 asbl
Collaboration: Centre d’Essais Horticoles de Wallonie