C’est peut-être le moment pour vous de prendre la route des vacances. Avant de partir, n’oubliez pas de vérifier l’état de vos cultures et plantes ornementales car les ravageurs ne sont pas en pause estivale. Il serait dommage de retrouver vos plantes complètement ravagées à votre retour !
Suite à une météo humide, des taches de mildiou commencent peut-être à apparaître donc observez bien vos légumes à risques.
Enfin, n’oubliez pas de pailler correctement vos parterres pour palier aux fortes chaleurs.
Un bon paillage vaut 10 arrosages !
Les fortes chaleurs de l’été nous rappellent l’importance d’un bon paillage afin de limiter l’évaporation de l’eau si précieuse pour nos plantes. Mais cela n’est pas l’unique raison de pailler les parterres de fleurs et de légumes. Un paillis permet également de limiter les interventions de désherbage tout en apportant de la matière organique au sol.
On peut utiliser une multitude de matériaux différents : des tontes de gazon sèches, des copeaux de bois, des écorces de pin, du broyat de miscanthus. Les jardineries disposent d’un vaste choix de paillis, qu’ils soient organiques ou minéraux (pouzzolane, schiste,…).
Mais comment choisir le paillis qui nous convient ? Nous avons fait un tableau comparatif des matériaux biodégradables afin de comparer la durabilité des produits ainsi que leurs avantages et leurs inconvénients.
Au potager
Mildiou de l'oignon
Le temps chaud et humide de ces dernières semaines a été favorable au développement d’une maladie typique de certains légumes : le mildiou. On devrait d’ailleurs dire « les mildious » car il s’agit de plusieurs espèces de champignons qui sont responsables de la maladie. Le plus connu est le mildiou de la pomme de terre et de la tomate (Phytophthora infestans), qui peut causer le dépérissement des plants après les pluies d’été.
Mais la maladie qui nous préoccupe pour l’instant est le mildiou de l’oignon (Peronospora destructor).
Les feuilles présentent des taches brunes avec un feutrage violacé. Les bulbes cessent de grossir et les feuilles se déforment et fanent prématurément. Dès les premiers signes, surveillez les plantes à la recherche des symptômes suivants: plantes chétives, décoloration puis taches sur les feuilles les plus basses.
Conseils de lutte :
• Evitez de mouiller le feuillage lors des arrosages ou arrosez le matin d’une belle journée pour permettre un ressuyage rapide des feuilles
• Maintenez l’aération entre les plants en sarclant le sol régulièrement pour éviter le développement des adventices.
• Supprimez les feuilles atteintes et nettoyez vos outils au vinaigre ou à l’alcool.
• En dernier recours, utilisez un traitement curatif à base de bicarbonate de soude (dose : 3 à 10 g/l). Cette substance de base est reconnue comme traitement fongicide par l’UE et est autorisée en agriculture biologique.
Pour en savoir plus sur les substances de base.
Thrips du poireau
Les thrips sont des petits insectes ravageurs importants de la culture des poireaux. Les adultes mesurent
environ 1mm. Ils sont de couleur brune en hiver et plus orangée en été. Les œufs, nymphes et larves sont
difficiles à observer.
La présence de thrips du poireau (Thrips tabaci) se manifeste par l’apparition de plages blanches caractéristiques sur le feuillage. En effet, pour se nourrir, les thrips aspirent le contenu des cellules végétales. Les piqûres peuvent entraîner des pertes de rendement en cas de très fortes attaques (surtout lors de la commercialisation). Les thrips peuvent également transmettre des virus ou favoriser l’apparition de champignons pathogènes secondaires comme l’alternaria.
Les piégeages chromatiques (plaques bleues engluées) permettent de suivre l’intensité des vols sur la
parcelle. Nous avons reçu des avertissements indiquant une forte présence du ravageur dans certaines
parcelles ces derniers jours.
(source : Bulletin de santé du végétal des Hauts-de-France)
Conseils de lutte préventifs :
• Irrigation : l’arrosage régulier entraîne le lessivage des nouvelles larves et des adultes. Cette méthode ne permet pas d’éliminer les oeufs et peut favoriser les maladies.
• Rotation : favorisez les rotations de 3 à 4 ans en évitant les plantes hôtes (poireaux, oignons,…)
• Travail du sol : le travail du sol (labour, binage, buttage) permet de réduire le nombre de nymphes dans le sol.
• Voile anti-insectes : le voile est assez efficace sur pépinière à condition de respecter les rotations.
• Auxiliaires : Aelothrips intermedius est un thrips prédateur qui consomme les thrips qui s’attaquent
aux plantes. D’autres auxiliaires peuvent limiter le nombre de thrips : des acariens, des chrysopes, certaines punaises prédatrices, les coccinelles, les carabes, les staphylins, les syrphes…
Rappel: Pyrale du buis
La première génération de papillons a fait son œuvre et leurs descendants sont maintenant en plein développement. La pyrale du buis peut s’avérer discrète au début mais finit par faire des gros dégâts si on n’y prête pas attention. Les chenilles, ainsi que les chrysalides sont parfois cachées entre deux feuilles collées. Enlevez et détruisez (noyez ou jetez à la poubelle) les pyrales trouvées. Il est possible d’appliquer préventivement de la poudre de lave que vous trouverez en jardinerie. Afin de limiter le problème, piégez les papillons présents avec un piège à phéromones.
