Après une période de transition de 5 ans, l’utilisation des pesticides est dorénavant interdite sur l’ensemble des espaces publics wallons. Les gestionnaires de parcs, bords de routes, ainsi que les particuliers disposant d’un trottoir doivent désormais se tourner vers des méthodes d’entretien alternatives comme le désherbage thermique ou mécanique.
Pourquoi cette législation ?
Depuis 2013, le Programme Wallon de Réduction des Pesticides met en oeuvre différentes mesures afin de restreindre voire d’interdire l’utilisation des pesticides sur le territoire wallon. Ces différentes mesures découlent d’une directive européenne ayant pour objectif de limiter l’impact des pesticides sur l’environnement et sur la santé humaine. « Pour notre santé et notre environnement, un territoire sans pesticides est la voie à suivre. Il est impératif de nous tourner vers des solutions alternatives. Il en existe de très nombreuses et celles-ci sont généralement faciles à mettre en œuvre.
Se passer des pesticides, c’est possible !
Depuis plus de 10 ans, Adalia 2.0 accompagne les gestionnaires d’espaces publics à opérer la transition vers le 0 phyto et propose plusieurs solutions :
- Les machines de désherbage alternatif
Pour continuer à entretenir leurs espaces publics, les communes ont dû investir dans du nouveau matériel de désherbage. Les services techniques communaux se sont donc tournés vers des machines de désherbage alternatif (thermiques ou mécaniques) en fonction du type de revêtement. Bien que certaines aient prouvé leur efficacité, le nombre de passages est assez élevé (entre 5 à 8 passages par an). De plus, le coût de l’entretien des machines et l’achat de combustibles peuvent parfois être importants.
- Des actions simples et peu coûteuses
Des actions préventives simples comme la mise en place de paillage dans les parterres empêchent l’apparition des plantes indésirables. Enfin, pour prévenir l’apparition des mauvaises herbes entre les joints des pavés ou des klinkers, il est possible d’appliquer un produit prévu à cet effet.
- Enherber plutôt que désherber
Les cimetières, lieux sensibles pour les citoyens font souvent l’objet de nombreuses discussions dans les administrations communales. En effet, dans ce lieu de recueillement, l’apparition d’une végétation spontanée peut être perçue de manière négative, voire comme un manque d’entretien de la part des services communaux. Les machines de désherbage alternatif ayant leurs limites, de plus en plus de communes se tournent vers la végétalisation des cimetières. Les allées sont ainsi enherbées et du paillage et/ou des plantes couvre sols sont placés entre les tombes.
- Limiter la tonte quand c’est possible
Dans certains espaces, une tonte « différenciée » (c’est-à-dire tondue à des fréquences variables) ou la mise en place d’une prairie fleurie permettent de limiter l’entretien. En plus d’être moins chronophage, cela favorise également le retour de la biodiversité dans la commune. En effet, les plantes mellifères semées lors de la mise en place de la prairie fleurie fournissent un abri favorable aux insectes pollinisateurs.
- La tolérance à la végétation spontanée
Quand le chimique s’en va, la nature revient ! Signer la fin des pesticides contribue à favoriser le développement de la faune et de la flore locale. En effet, si les pesticides se montrent plus efficaces que les machines, il en coûtait fortement à la nature qui pourrait bien reprendre ses droits dans nos espaces publics. Il faut donc s’attendre à voir quelques adventices réapparaître dans les prochains mois et apprendre à cohabiter avec ce nouveau décor communal bénéfique pour la biodiversité et votre santé.
En août 2019, plus de la moitié des communes avaient abandonnées les pesticides pour la gestion des espaces publics. Aujourd'hui, TOUTES les communes ont dû franchir le pas.
En vert, les communes qui n'utilisaient plus de pesticides en août 2019
