Classification

Les espaces verts d’une commune sont soumis à des modes de gestion différents. Afin de rationaliser le temps de travail et diminuer l'impact environnemental, il est important de les catégoriser selon l'intensité d'entretien.

 

Mode de classement

De nombreuses villes ont établi une classification de leurs espaces verts passant d’espaces verts à caractère très horticole à des espaces verts plus naturels avec autant de classes intermédiaires qu’une commune le juge nécessaire.

Chaque classe est déterminée par des besoins en main d’œuvre et des consignes d’entretien. 

Celles-ci portent sur la gestion :panneau

  • du gazon (nombre de tontes, hauteur de coupe),
  • du désherbage (intervention ou non, chimique toléré ou non, conditions d’application, paillage,…),
  • des ravageurs (lutte biologique, mécanique, pas d’intervention),
  • du fleurissement (importance des plantes horticoles, vivaces et indigènes dans les compositions, mode d’entretien),
  • de l’arrosage,
  • de la taille des arbres et arbustes,
  • de la propreté du site (nombre de passages par semaine ou par mois pour le ramassage des déchets).

 

Les étapes de la classification

  1. Un état des lieux est nécessaire : informations sur la superficie, la localisation, les types de revêtement, aménagement détaillé, usage des lieux… C’est le moment également d’identifier les éventuelles contraintes de gestion ou les particularités du lieu.
     
  2. La réalisation d’un bilan écologique peut s’avérer utile pour identifier les zones où une flore ou faune particulière doit être préservée (plantes protégées ou rares, abris ou nourriture spécifique pour un insecte rare,…). Ce bilan peut également être un moyen de justification auprès des citoyens sur vos choix en matière de gestion de l’espace. Un bilan avant et après une éventuelle modification des pratiques de la commune sur un lieu est une indication de l’évolution de la biodiversité.
     
  3. Une classification des espaces verts peut maintenant être réalisée.

La classification implique la participation des responsables, décideurs, mais aussi du personnel de terrain qui a une bonne connaissance des lieux et de leur utilisation par les citoyens. Les ouvriers se font souvent accoster par les citoyens. Ils sont d’ailleurs les premiers représentants de l’administration communale sur le terrain. Il est donc nécessaire qu’ils puissent comprendre et justifier ses choix.

 

Exemple de classification illustrée

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Savoir adapter sa classification

  • Quel est le nombre idéal de classes ?

Pour commencer, vous pouvez déterminer un nombre important de classes, voire prévoir une catégorie "inclassable", mais au fil du temps, vous aurez tout intérêt à réduire le nombre de classes, et bien sûr, à éliminer progressivement la catégorie des "inclassables"!

De nombreuses villes ont établi une classification de leurs espaces verts avec un nombre de classes allant de 3 à 8. Le nombre de classes peut être également revu au bout d’un moment. La classification doit être testée, expérimentée, adaptée. C'est une démarche évolutive. 

  • Quelle classe choisir pour des zones horticoles qui côtoient des zones naturelles ?

Au sein d’un même espace, des zones très horticoles à proximité de zones plus naturelles sont possibles, voire inévitables. La tentation de créer une classe d’entretien spécifique à cet espace peut se faire ressentir. Or, rien n’empêche plusieurs niveaux d’entretien de se côtoyer sur un même lieu.  La coexistence de différents niveaux de gestion est donc possible, et facilite souvent les choses. Par contre, il faut éviter une énumération de cas particuliers.

 

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